Sur le web, l’internaute est confronté à une multitude d’informations et doit prendre des décisions rapidement : cliquer, lire, acheter, s’inscrire… Ces décisions ne sont pas toujours rationnelles. Elles sont souvent influencées par des biais cognitifs qui sont en fait des raccourcis mentaux affectant notre jugement et troublant la réalité.
Comprendre ces biais est essentiel pour les rédacteurs web souhaitant optimiser leurs contenus et guider efficacement les utilisateurs.
Qu’est-ce qu’un biais cognitif ?
Les biais cognitifs sont des distorsions dans le traitement de l’information. Ils influencent nos décisions et jugements. Ils résultent de l’utilisation des stratégies mentales simplifiées pour traiter l’information rapidement. Daniel Kahneman et Amos Tversky ont largement étudié ces phénomènes, mettant en évidence leur rôle dans la prise de décision quotidienne, et étant nettement utilisés par la publicité et dans les contenus écrits et visuels.
Les biais cognitifs les plus influents en rédaction web
1. Le biais de confirmation
Ce biais de confirmation nous pousse à privilégier les informations qui confirment nos croyances préexistantes, » ce qui est d’accord avec nous ». En rédaction web, cela signifie que les utilisateurs chercheront des contenus qui valident leurs opinions. Il est donc essentiel de présenter des informations équilibrées pour maintenir leur engagement.
2. L’effet de cadrage
L’ effet de cadrage exprime la manière dont une information est présentée influence la perception qu’en a l’utilisateur.Un message formulé positivement (« Gagnez du temps avec notre service ») sera perçu différemment qu’un message formulé négativement (« Ne perdez plus de temps sans notre service »), même si le contenu est identique.
3. L’heuristique de disponibilité
Une heuristique est une règle mentale simple utilisée par notre cerveau pour prendre des décisions rapidement, sans mobiliser trop d’effort ou de ressources cognitives. Dans le cas du biais de l’heuristique de disponibilité, les individus évaluent la probabilité d’un événement en fonction de la facilité avec laquelle des exemples leur viennent à l’esprit. Ainsi, des informations fréquemment répétées ou récemment vues auront plus d’impact. Cela souligne l’importance de la répétition stratégique des messages clés dans le contenu web.
4. Le biais d’ancrage
Le biais d’ancrage explique le fait que les premières informations reçues servent d’exemple et de référence pour évaluer les suivantes. Par exemple, afficher un prix initial élevé barré suivi d’un prix réduit peut donner l’impression d’une bonne affaire, même si le prix final est standard.
5. L’effet de halo
Quant à l’ effet de halo, il entraîne qu’une impression positive sur un aspect d’un produit ou service puisse influencer favorablement la perception d’autres aspects.Par exemple, un site au design soigné peut être perçu comme plus fiable, même si le contenu est similaire à celui d’un site au design moins attrayant.
Comment intégrer ces connaissances dans la rédaction web ?
Structurer le contenu : Utiliser des titres clairs, des listes à puces et des paragraphes courts pour faciliter la lecture et la compréhension.
Utiliser des appels à l’action (CTA) efficaces : Formuler des CTA clairs et engageants, en tenant compte des biais cognitifs pour inciter à l’action.
Répéter les messages clés : La répétition stratégique des informations importantes renforce leur mémorisation et leur impact.
Soigner la première impression : Un design attrayant et professionnel peut influencer positivement la perception globale du site.
Conclusion
Les biais cognitifs jouent un rôle significatif dans la manière dont les internautes interagissent avec le contenu web. En comprenant et en intégrant ces mécanismes dans la rédaction, il est possible de créer des contenus plus efficaces, capables de capter l’attention, de susciter l’intérêt et d’inciter à l’action.